Arrivée n°2 du Dédale sur Atlantis...[Avec Kara T.]

Au sein de la Galaxie de Pégase, dans un système stellaire proche du notre, la vie s’anime. Des planètes en mouvement, de leurs atmosphères tantôt irrespirable, tantôt brulant, gelé ou bien toxique, seules les bactéries et les micro-organisme tentent de survivre dans les environnements hostiles.
Tous ? Pas tout à fait.
Non loin, luisant d’un magnifique aura bleuté se tient, en orbite autour de la géante éloignée, cette boule de feu chaleureuse, l’hôte d’Atlantis. Ancienne de ses dix milles ans, fière et somptueuse malgré tout, finesse de conception, la grandiose cité trône sur l’océan. D’un temps doux et tempéré, les vagues dansantes viennent se briser sur les jetées tandis qu’à l’intérieur, l’expédition poursuit sa vie et sa magnifique aventure.
De ses tours, hérissées de capteurs derniers cris après ces milliers d’années, se tient non loin la salle de contrôle et la porte des étoiles, ce qui a rendu possible toutes ces incroyables aventures.

Dans cet espace, cet apothéose de création ultime, des éclairs se forment, créant un mur blanc d’électricité. Le tissu de l’espace-temps se désagrège, une forte détonation s’élève, l’onde de choc sonore venant percuter tout ce petit système si tranquille tandis que l’imposant fait son arrivée. Dans un vrombissement mécanique et électrique, dans un ton agréable à l’oreille et le repos, un immense bâtiment émerge de l’hyper-espace. Les réacteurs s’éteignent pour passer le flambeaux au moteurs conventionnels, les turbines se mettent à hurler puis bruler un étrange combustible. Le Dédale vient d’arriver, arborant fièrement le sigle de l’US NAVY, rageant de ses courbures fines et effilées d’une douce prétention et d’un esthétisme sans faille. Les boucliers ne se voient pas, ils ne fonctionnent qu’à quarante pour cent dans un environnement sans danger immédiat. Le nez de l’appareil se montre, les deux immenses hangars puis, en s’approchant sur la base centrale, on devine l’écran polarisé qui protège les occupants de la passerelle, nerf névralgique des décisions et des choix.

L’intérieur est sophistiqué. Les techniciens vont et viennent, contrôlent, vérifient, répare au besoin. Tous vivent depuis trois semaines dans cette immense boite de conserve métallique dans la cohabitation la plus pure et droite qui soit. Dans tous les cœurs s’émoustillent le désir de respirer à nouveau l’air, la sensation du soleil naturel sur l’épiderme, la brise océane brassant les cheveux et fouettant d’une gaieté simpliste les visages. Les trois sièges, les trônes du Dédale, sont occupés respectivement par le Major Marks, pilote chevronné qui à souvent fait ses preuves. Il se tient à sa droite, tandis qu’au coté opposé, se tient Elisa Faster, opératrice radar qui coordonne tous les ordres de l’officier au sein de l’appareil. C’est au centre, sur le siège ultime, entre ceux-là, que se tient d’une manière nonchalante le commandant suprême du BC-304, ce grand croiseur spatial indétrônable, sœur de feu Prométhée, le colonel S. Caldwell.

D’une longueur de 335m, 192m de largeur et 68 de hauteur, le vaisseau poursuit sa lente évolution vers la planète. Sur la passerelle, les techniciens s’activent. Cent soixante protocoles de vérification doivent être réalisé dans l’heure. Celui-ci consiste essentiellement à vérifier l’état général de l’appareil, l’équilibre des moteurs d’hyper-espace ainsi que tous les éléments dit « à risque ». Pendant ce temps, Caldwell appuya sur le bouton de communication placé sur l’un des accoudoirs du siège.

//Avis à l’équipage, nous serons en orbite autour de la base d’Atlantis dans cinq heures. Préparez-vous à livrer le ravitaillement…//

L’homme se pencha ensuite vers Elisa.

- Faster, faites venir notre hôte je vous prie.

- Bien colonel.

Bientôt, deux gardes armés de disrupteur anti-réplicateur amenèrent l’invité du Dédale, la belle Kara Taranis, après l’avoir mit au fait des règles. L‘androïde, bien que considéré comme allié sur Atlantis, ne l’était pas à bord de cet appareil. Steven ne prenait jamais de risque et il savait de quoi ce genre de robots étaient capable. Bien qu’il respectait l’existence de Kara et son adhésion sur Atlantis, elle ne devait toucher à rien sur le Dédale et ne présenter aucun signe d’agressivité sous peine d’être abattue. Loin de vouloir un tel résultat et ne se voyant pas en train d’expliquer un incident à bord de son navire au dirigeant de la cité, Caldwell accueilli lui-même la jeune femme.

- J’espère que vous ne vous sentirez pas offensée par les précautions que j’ai pris ! Lança-t-il en pointant brièvement son menton sur les deux gardes armés qui la suivait. Nous approchons d’Atlantis, dans quelques heures nous atterrirons pour livrer le ravitaillement. Si la salle de contrôle nous autorise votre débarquement, je vous ferais téléporter depuis la passerelle.

La seule question que se posait Caldwell, s’était bien de savoir ce que les sphères d’Atlantis avait pu trouver pour lui accorder l’accès à la base. Ne vous inquiétez pas, combien de fois leur avait-on servi ce plat fade et ô combien répétitif ? Apprendre…Apprendre quoi ?
Décidément, cette femme - Si on pouvait l’appeler ainsi vu sa nature synthétique - lui semblait être un véritable mystère. Le commandant du croiseur, bien qu’au courant de tout ce qui se passait dans la galaxie et les manœuvres d’Atlantis, n’avait pas entendu parler d’un Réplicateur qui devait débarquer sur la cité. Un Réplicateur, c’est dangereux et vorace. L’homme aurait souhaité ne jamais en avoir un à l’intérieur de son appareil mais il fallait une fois à tout. Aujourd’hui, il se tenait en face d’une femme d’une certaine beauté, combinant tous les attraits humains, ne laissant rien au hasard. Elle n’avait pas besoin de respirer et pourtant, elle semblait le faire, sa poitrine s’élevant et s’abaissant au rythme des inspirations. Caldwell ne nourrissait pas de rancune ou d’agressivité envers elle. Il n’était pas du genre à offrir sa confiance dés la première fois, tout simplement.

- Je ne m’en fait pas…Seulement, beaucoup de monde avant vous ont prétendu notre bien. Leur but en était tout autre, bien évidement. Je suis le colonel Steven Caldwell, commandant de ce croiseur.

Sans en dire plus, Caldwell s’installa sur son siège puis se pencha vers Elisa.

- Faites prévenir Atlantis. Approche sur orbite dans approximativement quatre heures, nous leur amenons un invité.

- Bien monsieur.